Éditorial | 23/07/2009

Profitons de l'instant présent tout en pensant à l'avenir

La lettre d'information - juillet 2009

Goûtons la situation actuelle, cette grande bouffée d’air frais, cette envie collective que les choses aillent mieux.

La Bourse, bien dans son rôle, anticipe. Les investisseurs remettent leur argent à travailler en quittant le monétaire peu rémunérateur pour profiter du rendement attrayant des obligations d’entreprise et des cours déprimés des actions. Le Cac 40 se situe au-delà des 3 150 points. On s’en réjouit.

Les enquêtes auprès des agents économiques montrent un coup d’arrêt à la détérioration, la glissade de l’économie mondiale s’arrête et, sous l’effet du restockage et des plans de relance gouvernementaux, la demande frémit.
Les bénéfices des sociétés publiés au premier trimestre ont été généralement meilleurs qu’attendu et ceux du second, connus à ce jour, confirmeraient cette tendance. En réalité, au côté de chiffres d’affaires médiocres, les entreprises ont amélioré leurs marges en sacrifiant investissements et emplois. Quels seront les relais de la relance keynésienne ? Probablement ni des chômeurs, ni des ménages endettés et encore moins les États qui n’auront d’autre choix que d’accroître la pression fiscale ou de dépenser moins. La reprise sera hoquetante et la croissance contenue.

Les actionnaires devront s’habituer à un rendement moindre des capitaux et à une croissance bénéficiaire diluée par les nombreuses augmentations de capital au coût élevé. Les valorisations, sans être excessives, se sont maintenant normalisées au point de rendre la Bourse plus vulnérable à toute déception.
Après l’agréable sentiment de la reprise va venir le moment de gérer une période d’instabilité et de déséquilibre. En Bourse, le point bas semble derrière nous, mais un retour du CAC 40 sous les 3 000 points et une volatilité des cours erratiques ne peuvent être exclus.

Nous nous adapterons en continuant à être mobiles et flexibles. Nous panacherons actions, fonds permettant de travailler les marchés tant à la hausse qu’à la baisse et obligations d’entreprise à échéance courte pour se protéger de l'inévitable hausse des taux longs en raison d’appels au marché incontournables des États. Concernant les émissions corporate, la fenêtre de tir, ouverte en septembre 2008, se referme progressivement avec des rendements moins attractifs, leur attrait repose essentiellement dans le portage jusqu'à l’échéance.

Sur les marchés actions, privilégiant les titres ayant un niveau élevé de cash flows disponibles et dont la pérennité des dividendes semble assurée, nous recherchons également sur repli du marché des valeurs plus cycliques bénéficiant des plans de relance (infrastructure, efficacité énergétique…). La visibilité des résultats et la capacité à adapter ses coûts en fonction de l’évolution de la conjoncture constituent toujours des critères déterminants dans le choix des sociétés et la construction des portefeuilles, d’où la présence de valeurs de croissance de moyen terme que l’on retrouve notamment dans la sélection des valeurs moyennes.

Rédigé le 16 juillet 2009