Éditorial | 21/01/2011

Des entreprises en ordre de marche !

La lettre d'information - janvier 2011

Après l’année boursière passée qui s’est achevée sur une tonalité contrastée, l’exercice 2011 débute sur des bases robustes.

Si le CAC 40 a renoué seulement avec ses niveaux de fin 2009, les entreprises européennes offrent à présent à leurs actionnaires un dividende supérieur à 3 % et surtout une dynamique bénéficiaire estimée de plus de 10 % en 2011 comptant parmi les bons millésimes après l'exceptionnelle progression de leurs résultats de 40 % en 2010 !

Le règlement de la crise est certes loin d’être terminé. Les conséquences des grands déséquilibres économiques envahissent les esprits. Les Etats fragilisés comme l’Irlande, la Grèce ou même les Etats-Unis continuent de menacer, telle une épée de Damoclès, l’économie mondiale. Les tentatives protectionnistes sont toujours là, à en juger l’agitation des taux de change. Cependant les décideurs politiques restent mobilisés avec un objectif commun : croissance et création d’emplois et un bras séculier au travers de politiques monétaires et budgétaires encore volontaristes.

Cependant, derrière la macro-économie s’offre pour l’investisseur averti en Bourse une foule d’opportunités, société par société. L’excellente surprise de l’année 2010 restera le redémarrage des investissements des entreprises, de très bon augure pour l’activité des
trimestres à venir. La valorisation moyenne des actions européennes n’est plus aujourd’hui que de 11,5 fois les douze prochains mois. Quelle aubaine pour l’investisseur, alors que parallèlement les marges atteignent des sommets historiques ! La valorisation de l’Europe contraste également très avantageusement avec d’autres places boursières plus en vogue l’an passé, ainsi qu’avec le marché de l’immobilier que d’aucuns annoncent plus fragile, ou encore avec les rendements des contrats d’assurance-vie en Euro qui ont sensiblement diminué et demeureront à nouveau sous pression en 2011. Une confiance retrouvée qui se mesure aussi par une volatilité globalement en baisse sur les actions en dépit des turbulences passées ou à venir liées aux inquiétudes sur les dettes souveraines.

Avec discernement et lucidité, sans en être dupes, laissons-nous porter par l’afflux de liquidités provenant de la réallocation d’actifs et profitons en Bourse de l’essor retrouvé des entreprises. Afin de préserver le capital, il conviendra de privilégier une diversification des portefeuilles au travers d’investissements en obligations d’entreprise à faible duration, dont les rendements sont plus attrayants que la dette d’Etat dans un contexte où les taux poursuivront leurs progressions.

En Bourse, nous associerons gestion directionnelle et non directionnelle au travers de grandes valeurs d’envergure mondiale, à la croissance régulière et génératrice de cash-flows discrétionnaires. Les petites et moyennes capitalisations gardent également notre faveur. Comptant bon nombre de leaders internationaux sur des marchés de niche, elles conservent un potentiel d’appréciation certain. La rigoureuse sélection des entreprises devrait ainsi à nouveau s’avérer déterminante pour la performance des actifs financiers.

Rédigé le 18 janvier 2011