Éditorial | 28/04/2009

Comment s’adapter à une bourse en dents de scie...

La lettre d'information - avril 2009

Malgré la reprise récente des marchés, la valeur des actions reste dépréciée. Les multiples de capitalisation sont de 14 fois des bénéfices déprimés aux Etats-Unis et de 12 fois en Europe, la Bourse est aux deux tiers de sa valeur théorique et sa prime de risque de près de 60% au dessus de sa moyenne historique. Ces niveaux attrayants constituent un point d’appui sans pour autant pouvoir être un élément moteur. Un actif pas cher peut le demeurer un moment.

Le véritable catalyseur de la reprise boursière sera la conviction que l’économie a arrêté de se détériorer (recherche du point d’inflexion). Quelques signes sont apparus dans l’immobilier américain et dans les enquêtes auprès des chefs d’entreprise. L’encouragement vient également des gouvernements et banquiers centraux, qui font preuve d’un volontarisme certain. Mais les conséquences à plus long terme des mesures prises n’en restent pas moins incertaines. Il est trop tôt à cette heure pour pouvoir trancher entre pause ou amélioration.

Face aux rendements monétaires qui fondent comme neige au soleil et les placements immobiliers qui amorcent leur baisse, que faire ? Au coté de placements sans risque, il est raisonnable de s’intéresser aux titres d’entreprise. L’investisseur avisé choisira le meilleur couple rendement/risque entre la dette ou l’action. Notre conclusion aujourd’hui est de s’intéresser d’abord aux obligations d’entreprise en attendant l’éclaircie du contexte économique pour reprendre de la voilure sur les actions.

Les primes de risque obligataires ayant progressé en effet de manière extraordinaire depuis 9 mois - reflet du risque de défaut ou d’un marché devenu illiquide ? - l’attitude grégaire des acteurs offre ici à l’investisseur patient la chance de rendements élevés. Nous avons pour cela lancé un nouveau fonds Rendement 2013.

Sur le front des actions, on s’intéressera avant tout aux entreprises industrielles et sociétés de services faiblement endettées qui subissent la crise sans en être à l’origine. Bien gérées, ces entreprises, comme Schneider et Saint-Gobain ou Essilor et France Télécom, traverseront la tempête éventuellement renforcées par la disparition des maillons faibles de leur secteur.

En Bourse, face aux risques de déception toujours importants dans cet environnement économique dangereux, nous privilégions une gestion flexible et gérons ce marché en dents de scie au travers de notre FCP Sarbacane qui permet de travailler les marchés d’actions à la hausse comme à la baisse.

Rédigé le 17 avril 2009